Ayant lamentablement échoué à l'épreuve écrite de français, je considère qu'il est presque de mon devoir de vous faire partager ce qui sera bientôt l'objet d'hilarité de mon correcteur.
Le narrateur du Temps retrouvé croise une femme qu'il a aimée dans sa jeunesse et pour laquelle il conserve une vive affection. En vous inspirant de l'extrait proposé, vous imaginerez la description qu'il pourrait en faire.
J’étais épris dans ma jeunesse d’une femme, Odile, qui fut mon idylle. Bien que l’amour fut envolé, un élan d’affection surgit lorsque de nouveau je la croisa. Elle était à présent Marquise, et cela devait lui convenir parfaitement. Elle n’avait gardé du temps que la beauté. Elle était devenue aussi somptueuse que l’hirondelle parmi les pigeons et tout comme auparavant, la grâce de son sourire n’avait d’égal que la volupté et la douceur de son regard. Elle avait gardé la cambrure de la dive stellaire qu’elle avait été. Pourtant, un simple coup d’œil à sa personne me rappelait à l’esprit le nombre d’années passées depuis notre première rencontre. Comme le pruneau asséché, sa peau s’était détendue, et pendouillait lamentablement en-dessous de son menton, comme le pendu à sa corde, en lui rappelant que peut-être la mort viendrait, de sa fauche, juger de la fin de sa vie. Ses nombreuses rides en faisaient de même, mais comme au long de sa vie, elle avait songé à sourire, elles étaient désormais bien placées. Ses pommettes n’étaient plus aussi saillantes qu’autrefois, et donnaient à son visage une expression de calme et de légèreté. Ses veines bleutées redonnaient à sa peau blanchâtre la vie en laquelle elle croyait. De la blondeur de ses cheveux, il n’en restait que quelques traces, vestiges du règne qu’elle avait tenu sur la Beauté. Ses tâches de vieillesse ne faisaient que rappeler le charme que ses mains délicates avaient porté. Plongé dans l’abîme de la vieillesse, son être essayait de lutter pour garder une parcelle de son empire, comme le gladiateur dans la fosse aux lions voulant rester en vie. En la regardant, je savais que toute autre femme ne serait qu’insipide face à la beauté perdue de la Marquise. Après avoir chanté et incarné la Beauté, son corps faisait désormais un hommage à celle-ci en louant la vie.
Faites comme M. Guiart, rigolez bien, c'est fait pour ça. Oh et, adieu.